HISTORIQUE

De "Hortensia" à "La Paix Du Soir" 

Années 1940, création de la Paix du Soir :
Le bâtiment historique de l’association, « l’Hortensia », abritant actuellement la SPAH de la Paix du soir est construite dans la première moitié du 19e siècle. Ce bâtiment est d’abord un hôtel (l’« Hôtel-Pension Villa Hortensia »), puis un internat de jeunes filles avec école ménagère entre 1935 et 1940, puis un recueil de rescapées juives d’Auschwitz en 1944.

Un matin d’août 1946, un téléphone de la police d’ Ouchy signale qu’une Allemande catholique va se retrouver dans la rue dans les jours qui suivent. Le lendemain, sœur Emilie apprend qu’un appartement de 6 pièces est à louer à l’avenue Dapples. L’occasion est saisie et c’est ainsi que cette Allemande put y trouver un logis. Peu à peu, les demandes d’admission se succèdent : le service social de l’hôpital annonce deux italiennes, puis une française et plus tard, une russe. A fin décembre de cette même année 1946, 10 dames étaient pensionnaires d’un appartement de 6 pièces.

Pour faire tourner ce grand ménage, il a fallu compter sur les dons des familles des pensionnaires, de l’assistance publique, sur quelques généreux donateurs, sur les restes des boulangeries - pâtisseries et sur les fruits et légumes reçus de la commune de Lausanne.

Au printemps 1947, 2 appartements plus petits recevaient au « Cottage », 7 ch. de l’Elysée , 5 autres pensionnaires démunies.

La Paix du soir est crée en 1948, à l’instigation de Monseigneur Jean Ramuz, curé de la paroisse du Sacré-Cœur à Ouchy et directeur de Caritas Vaud. L’objectif était d’éviter que les femmes âgées, dépendantes de l’assistance publique, ne soient renvoyées dans leur commune ou pays d’origine, ce qui était la règle à l’époque. Grâce à l’idée et au don de persuasion de Monsieur le Curé Ramuz, la maison Hortensia, fut acquise le 16 juillet 1948. A la fin de 1949, la maison est occupée par 44 femmes pensionnaires et 6 de passage.
 


Evolution depuis les années 40 à nos jours

1940

1940

Années 40
La société suisse prend conscience qu’elle doit trouver une solution pour la prise en charge des personnes âgées. En 1948 entre en vigueur l’assurance vieillesse, permettant l’accès à une rente mensuelle comprise entre 40 et 125 francs L’assistance par charité, réservée à une population socialement déclassée, évolue à un accueil d’avantage médicalisé et ouvert à toutes les catégories de la population. Ces établissements sont encore appelés « asiles de vieillards », nom amené à évoluer au cours des décennies suivantes en maison de repos puis établissement médico-social. La majorité des établissements suppriment les termes de « pauvres » ou « malheureux » de leur dénomination pour les remplacer par des nom évoquant la sérénité ou le repos que les résidents peuvent trouver, tels que «  Mont-Calme », « Joli-Automne » ou…. « la Paix du Soir ».
 

1950

1950

Années 50
Une pénurie majeure de main d’œuvre accapare (déjà..) les esprits, liés à des bas salaires, la dévalorisation du travail et des restrictions à l’embauche de travailleurs étrangers. Les institutions mutent de la « charité privée » à un soutien par la collectivité, inversant l’influence des pasteurs ou des prêtres par rapport à celle du médecin. L’institution est dirigée par les Filles de la Charité, qui assument la direction, la surveillance et la gestion du personnel de l’institution. L’horaire est strict, avec silence recommandé entre 13h et 15h30, bains les jeudis et vendredi et extinction des feux à 21h30
L’œuvre de la Paix du Soir se transforme en association de la Paix du Soir en avril 1958. En 1959, l’Association consolide son expansion en achetant les bâtiments et un terrain de 35'000 m2.
 

1960

1960

Années 60 : Les années 50 et 60 voient l’apparition de l’eau courante, chaude et froide, dans chaque chambre. La rente AVS s’établit entre 20 et 400 francs par mois et la présence religieuse diminue.

1970

1970

Années 70 : On ne parle plus de vieillard mais d’ainés, du troisième âge ou d’handicapés. On trouve encore des dortoirs à 5 lits voire plus. En 1977 apparaît le terme d’animation, dont la mission est bien souvent de stimuler, encourager et valoriser l’activité des participants. Le rôle du directeur évolue, ce dernier perdant sa mission de « distribuer le courrier et l’argent de poche ». 

1980

1980


Années 80 : L'Etat a initié le renforcement de la formation des soignants et l'augmentation des spécialisations. Un changement notable s'opère avec le recrutement de plusieurs employés laïques pour pallier le manque de vocations religieuses. En 1984, la Paix du Soir disposait de 54 lits, et en 1989, l'établissement a commencé à accueillir ses premiers pensionnaires masculins. En juillet 1989, Yvette Barbier, Pierre Martin et Jean-Pierre Gross ont formalisé l'acte constitutif de la Paix du Soir moderne, définissant les orientations majeures pour l'adaptation de l’EMS aux besoins accrus de prise en charge et son intégration au réseau médico-social, envisageant la création d'unités d'accueil temporaire, et la collaboration avec une garderie. Ces axes, établis il y a plus de 40 ans, continuent de guider solidement l’institution.

1990...

1990...



Années 90 à nos jours : L'évolution sémantique a favorisé l'utilisation de termes tels que « pensionnaires » ou « résidents ». La dernière religieuse a quitté l'établissement en 1994. En 2007, 30 lits de SPAH (structure de préparation et d’attente à l’hébergement) ont été créés en collaboration avec l'État de Vaud et le CHUV. Ces efforts ont mené à l'inauguration du nouvel EMS de la Paix du Soir en 2010, offrant 84 lits et 16 places en CAT (centre d'accueil temporaire, initialement nommé UAT pour unité d'accueil temporaire). En 2011, l'association a enrichi son offre en ouvrant 30 appartements protégés.